7.11.11

Dusk till Dawn

Je m'attelle calmement dans le canapé. L'arme à la main, j'appuie sur des morceaux de caoutchouc. Les images défilent, s'entrecoupant à des moments inopportuns: "Hier une jeune fillette de huit ans a..." "passé le ballon à..." "Gad Elmaleh dans son sketch des..." "policiers..." "et il MARQUE!" "Steve, j'ai décidé de partir..." "c'était un homme sans histoire, il..." "a pris le gardien à contre-pied..." "pendant que vos petits oignons reviennent..." "vide ta caisse, file moi le blé!". Un samedi soir à la maison comme un autre.

Pourtant après quelques minutes de cadavre exquis je me suis dit qu'il fallait que je prenne une décision importante, faire un choix pour la soirée, un choix qui ne m'autoriserait pas de retour en arrière ce soir là. Je tombe alors sur un film qui arbore fièrement la pastille interdite au moins de 16 ans.



Le temps de passer le film en anglais, de lire la synopsis trouvée sur internet, et je prend la décision qui fait flipper tant de monde les samedi soirs chez eux: je vais regarder ce film là!

De toute façon avec un pastille comme celle-ci ce film va forcément produire un effet quelconque sur moi. Soit il va me choquer ou me faire peur, et dans ce cas j'aurai ma dose de divertissement, matière à réflexion pendant la nuit ("Y a-t-il un vampire sous mon lit?" ou "N'est ce pas horrible que de mourir les yeux désorbités, le nerf optique emplie de carburant grésillant sous la douce flamme d'un briquet?") et une discussion prenante pour impressionnée mes congénères masculins sur les films les plus horribles et/ou moralement dérangeant qu'on ait vu. Ou alors, deuxième possibilité, ce film est tellement nul que je vais me taper des barres pendant que des kilolitres (dix fois plus que des hecto, NDR) d'hémoglobine aspergent les protagonistes malheureux du film.

Dusk till Dawn rentre dans la deuxième catégorie.

En même temps ce n'est pas très surprenant. Rodriguez à la barre, Tarantino en scénariste et acteur et Clooney, jeune, en tant que voleur recherché par la police. Le tout avec une famille de pasteur en vacances dans le Texas, légèrement niaise et quelque peu naïve. Ça sent le bon vieux nanar. Je passe sur la première partie du film et j'arrive directement à l'orgasme nanaresque du soir: ce beau monde se retrouve pris au piège dans un bar remplie de vampires et de vampiresses (ma fois fort jolies, <3 Salma Hayek) au milieu du désert mexicain. À partir de ce moment c'est effusions de sang, de coups de chaises et de coups de revolver.

Je suis totalement absorbé par le film, j'éclate de rire à chaque fois que mes héros trouvent un moyen encore plus original de tuer un vampire et je prends mes paris sur les survivants. Ce qui est quand même l’attraction première du nanar du samedi soir. Pendant que les scènes continuent, mes choix s’avèrent judicieux, malheureusement une surprise de dernière minute me coûte le tiercé gagnant et je me retrouve avec un taux de réussite de seulement un sur deux. Sapristi.

Bref, j'ai quand même fait un bon choix. Ce qui n'est pas le cas du film de deuxième partie de soirée, avec Aniston et Bateman, dont je ne vous donnerai même pas le titre, tellement il est nul.

Sur ce je vous laisse.

29.8.11

Inconnu

Jawad Saleh Hussein, Aéroport JFK, New York City, État de New York.

Je l'ai pris à l'aéroport l'autre jour, il voulait aller à Manhattan. Je lui ai demandé où à Manhattan ? Il m'a dit à Manhattan, n'importe où. Je me suis retourné et je lui ai dit, mais c'est grand Manhattan, il y a plein d'endroits où aller. Il m'a dit, et bien allons à plein d'endroits, mais il faut que ce soit downtown. Mais Downtown ou Manhattan ? C'est pas pareil. Manhattan alors, je ne veux pas restreindre mes découvertes. Alors j'ai dit, mais je ne vais pas te transporter d'un bout à l'autre de la ville, je dois travailler moi. Tu travailleras pour moi, il m'a dit. Alors je suis parti, vers Manhattan. Encore un touriste me suis-je dit, encore un couillon de touriste. Mais lui était quand même différent. Ce n'était pas le touriste qui venait avec quatorze livres différents, tous intitulés New York, La Grande Pomme ou La Côte Est: Washington, New York et les Grands Lacs. Non. Ceux là étaient énervant, ils croyaient toujours tout mieux savoir sur la ville. Peut être à cause de mes origines, oui ils pensaient certainement que j'allais me perdre ou que je ne connaissais pas bien. C'est toujours ce que l'on croit. Mais j'ai une licence de taxi moi. Oui monsieur, j'ai dû passer un test, cocher des cases et conduire un instructeur dans la ville. C'est un métier chauffeur de taxi vous savez. Alors quand je vois ces mongols de touristes, me montrer sur leurs plans illisibles où se trouvent leur hôtel je rigole doucement, me gratte la barbe et leur demande trois fois l'adresse, lentement, pour qu'ils comprennent bien ce que je dis. D'ailleurs celui là était Français. Je dis ça parce que souvent les Français il faut tout leur répéter trois fois. Ils comprennent rien à l'anglais. Certes j'ai un accent Pakistanais prononcé, non pas Indien, ah non surement pas Indien. Peut etre pour vous c'est pareil, mais la langue est quand même différente et l'accent aussi. Bref.

Celui là était Français, mais il parlait bien, il devait sans doute voyager beaucoup. Il avait juste un sac à dos et un appareil photo en bandoulière. Je lui ai demandé ce qu'il faisait dans la vie, il m'a dit rien, il m'a dit que la vie lui faisait faire beaucoup de chose, mais lui ne faisait rien en particulier, il suivait, il surfait sur le mouvement de la vie. J'ai pas tout compris, mais je crois que c'est ce qu'il a dit. Il m'a demandé ce que je faisais, pourquoi j'étais venu ici, mais mon boss me dit toujours de ne pas raconter ces histoires, il pense que ça ne plait pas au client. Alors j'ai esquivé. Vous le direz a mon boss ? ah, il ne verra pas cet entretien. D'accord. Oui pardon. Je lui ai ensuite demandé ce que la vie lui faisait faire maintenant, il m'a répondu qu'il ne savait pas très bien, mais qu'il essayait de faire photographe. Alors j'ai pris la bretelle d'autoroute sur la droite et je suis parti vers le pont de Brooklyn en me disant qu'il devrait bien aimer faire des photos du pont à travers le "cab", que si c'était un bon photographe peut être que j'aurai une chance de devenir célèbre, moi, mon taxi et ma ville d'adoption. Mais je rêvais, sans doute, de multiples façons. Je l'ai amené sur le pont, il regardait par la fenêtre, les fenêtres, en s'agitant sur la banquète arrière, les yeux grands ouverts devant ce gigantesque pont et la vue non moins grandiose de la ville tentaculaire qu'il offrait. Pourquoi ne prends tu pas de photos ? je ne sais pas. Mais tu es photographe, tu devrais savoir ? non pas forcément. Attends je vais t'emmener à Battery Park comme ca tu prendras une photo de la statue de la liberté.

On est arrivé quelque minutes plus tard au bord du parc, tout au sud de l'île, et de là on pouvait voir la Statue. Tu veux sortir faire une photo ? Peut être. Alors vas y, je t'attends. Il est sorti. Son appareil photo à la main. Il s'est placé derrière un arbre, en a fait le tour, puis s'est accroupi. Il a porté l'appareil photo à son visage, a tourné des bagues sur l'objectif, puis a baissé l'appareil, regardé l'écran au dos, tourné une molette, appuyé sur des touches. Il a reporté le boitier à son visage, et le même cinéma a recommencé. Il a fait cela trois fois, jamais je n'ai entendu le clic singulier des appareils photos. Et je peux vous dire que j'étais proche. Très proche. Il s'est relevé, et est revenu l'air de rien vers la voiture. Il avait le visage contracté, comme si quelque chose le tracassait. Oui, voilà, il était préoccupé. Il est remonté. Alors je lui ai demandé pourquoi il n'avait pas pris de photos, et encore la même réponse, il m'a dit qu'il ne savait pas, qu'il le ciel n'était pas beau, que la statue était trop loin, qu'elle était trop commune. Il avait vu plein de photos d'elle avant. Alors je lui ai demandé ou il voulait aller maintenant, il m'a dit qu'il ne savait pas, que je pouvais l'emmener ou je voulais. Alors je suis parti vers le nord. Vers le Village, le Fer à Repasser et l'Empire State Building.

Affaire à suivre ;)

11.6.11

La Montagne Magique, sur les chemins du Kailash

C'est sur un fond sonore et devant une fenêtre visuelle débattant de la nécessité ou non d'un collège unique, entre une personnalité politique bavant de la sciure de bois et un commando d'élite dont la mauvaise foi n'a d'égal que celle d'un Taliban cultivant du pavot, que j’entreprends cet article, dont le titre, n'est autre que celui du documentaire que diffusait France 5 plus tôt cette soirée.

Écœuré par les révisions j'allumai la télé à la recherche d'une émission me permettant de m'évader, de faire le vide dans ma tête, ou juste quelque chose à écouter pendant que je surfais sur internet. Entre un numéro de jongle avec des chapeaux qui ne cassait pas des briques et ce Patrick Sebastien qui nous louait les merveilles du magicien suivant, un remake du Bigdeal sur la une et une série policière sur la 6 je ne savais que faire. Perdu dans un océan d'abrutissement.

Alors au détour d'un coup de zapette je tombe sur un documentaire, un couple partant en pèlerinage vers le Mont Kailash, lieu sacré pour plusieurs religions: l'hindouisme, le bouddhisme, le bön et le Jaïsnisme. Rien que ça.

Le voyage commence.

Les images filmées par ces deux acolytes nous emmenent de Katmandou, au Népal, vers le Tibet et plus tard les Terres sacrées du Kailash. Entre les temples pillés, les frontières policées et les joyeux tibétains que l'on croise, on ne reconnait pas le documentaire habituel. Ici il n'y a pas un angle d'attaque, pas de problématique à résoudre ou d'arguments à démontrer. Il s'agit d'un récit de voyage spirituel sur les traces d'une montagne sacrée.

La caméra s’arrête sur les habitants locaux, les montre s'amuser devant l'objectif avant qu'il ne pointe du doigt sur un livre les images du Kailash. Les gens, simples, sont heureux. A la fois émerveillés de voir des étrangers, qui plus est blancs, arborés des signes ostentatoires de leurs religions. L'amitié se partage malgré la répression féroce des Hans sur la liberté de culte du peuple tibétain. Le reportage a d'ailleurs cette force qu'il ne pointe pas du doigt, il ne fait que montrer des scènes, laisse les autochtones s'exprimer et, surtout, n'est que le témoignage de deux Français parti sur un chemin spirituel, l'un pour y faire le deuil de son frère décédé en Afghanistan, l'autre pour y chercher le changement.

De temples isolés en lacs sacrés des scènes de vies sorties d'ailleurs, comme ci le Tibet était une autre planète. Alors que le couple s'approche de ce chemin de pèlerinage, trois jours de marche autour du Mont Kailash, avec un col culminant à 5800 mètres, la vie semble là bas beaucoup plus paisible. On marche parce qu'on croit en quelque chose. Sorte d'issue de secours face à la répression chinoise. Bien loin de la complexité occidentale, de ces objectifs absurdes si complexes et si difficiles à atteindre. Là bas, ou là haut devrais je dire, on peut faire ces trois jours de marche en 18 parce que la foi pousse les gens à s'allonger sur le sol et à se relever à chaque pas.

La vie est absurde.

Après cette leçon de vie, de simplicité et de croyance, repasser sur la deux et écouter les blagues d'un Ruquier tournant de plus en plus souvent au niveau de la ceinture est d'une absurdité abasourdissante. Alors on vogue sur la toile à la recherche d'évasions, de page wikipédia en page wikipédia, on lit, sans doute pour oublier juste après, mais au moins on voyage, entre deux révisions d'examens, en espérant découvrir le monde plus tard.

2.6.11

Moustique attaque

Genre mais wtf, mais d'où est donc sorti or ni car ? Sérieux, est ce que quelqu'un pourrait m'expliquer le pourquoi du comment de la plausibilité d'une pareille histoire ? Cette nuit sur les coups de 00h15 je m'en vais de ce pas vers mon lit douillet. Je m'y allonge totalement insouciant, l'esprit libre, voire peut être naïf. Je m'enpaquete dans ma couette (ca rime :)) et je commence à divaguer dans des histoires d'espionnage où une belle et majestueuse espionne aurait besoin de mon aide pour espionner un agent double dont on ne sait plus trop qui au final il espionne. C'est dans ces pensées de héros peu ordinaire que je me laisse prendre dans les bras de Morphée. Mais alors que je suis entrain de désamorcer une bombe j’entends un bourdonnement non loin de mon oreille qui me fait perdre le fil de mes pensées : UN PUTAIN DE MOUSTIQUE ! (Ou devrais je dire une putte de moustique sachant que seule la femelle pompe le sang de ces victimes). Ni une ni deux j'agite mes bras pour le faire partir. J'allume la lumière et je me mets en chasse ! J'observe, j'analyse, je guette patiemment les murs qui entourent ma chambre. Puis je découvre cette bête féroce qui me nargue de son sourire moqueur. J'attrape ma charentaise. Fixe la cible. Me met en position. Puis, d'un mouvement rageur, je frappe ! Mal m'en pris, car le moustique fut plus rapide, il s'envole sur ma gauche, alors que ma charentaise vient de me prouver que ma chambre mériterait un coup d'aspirateur. Je m'élance à sa poursuite à travers les méandres de ma couette. Après une demi seconde de course haletante je me retrouve au bord du précipice du bout du lit. Pris de vertige, mais ne perdant pas de vue mon objectif, je saute sur ma table de nuit. La charentaise à la main, je verrouille cette garce de petite bête dans la mire, et j’abats un second coup magistral.

Raté.

Cette petite vermine bourdonnante s'envole dans des recoins encore inexplorés de mon territoire nocturne. Prenant mon courage à demain, je remets les pieds du Terre, et décide de me recoucher, une petite bête comme celle-ci ne mérite pas tant d'efforts.

Erreur.

Vers 02h00 du matin la bête resurgit de derrière mon oreille. Elle s'attaque férocement à ma joue et ce n'est qu'après plusieurs mouvements frénétiques de mes bras que je repousse l'envahisseur. Maitre en ma demeure j'allume la lumière. Le monstre se situe à quelques centimètres de mon oreiller. Sacrilège. Ne trouvant mon arme fétiche j'utilise ce qui me tombe sous la main. Je prends mon oreiller à pleines poignes et je l'écrase brutalement sur le petit animal. BIM. Je l'ai eu. Mais une trace rougeâtre apparait sur le mur, dernière image de la vie éphémère de cet ennemi impitoyable.

Je m'en retourne dans les bras de Morphée, pour une nuit paisible fait de beaux rêves.

Sur ce, bon appétit.

6.3.11

To do and not to do list

To do list:

- Finish my assignment before tonight.
- Register for next trimester classes.
- Register at the Gemeente.
- Call DUO to get a new DigiD phone number.
- Pass by Career services office at T5-36.
- Prepare a good looking, cute and sexy CV.
- Finish reading MA book.
- Go see my mother who just came back from holidays.
- Solve OV-chipkaart problem.
- Get rid of my cold.
- Get the charger for my lap-top now.
- Wake up at 8, go to bed at midnight.

Do not list:

- Get drunk.
- Smoke anything.
- Watch useless non funny Tv-shows just because you find one of the main female character hot.
- Write a useless message on this blog.
- Make a list to long because you know that you won't be able to manage everything that's on there and by doing so you are also procrastinating which you should not do.
- Procrastinate.
- Talk about the relation between procrastination and the name of your blog, because it is a waste time and no one will ever understand it.
- Think about a last thing that you should not do.
- Steal a Car.
- Do it again.
- Rob a bank.
- Think it's funny.
- Click on publish this article because it does make any sense.

4.2.11

What should I do ?

Si l'argent n'était pas un problème, que voudrais tu faire plus tard ?

C'est ainsi qu'au beau milieu d'une soirée je me suis vu poser l'une des questions les plus difficiles qu'il m'ait été donnée de répondre. En soit celle-ci ne pose pas de problèmes évidents. C'est vrai, on pourrait répondre que l'on voyagerait tout le temps, dire que l'on passerait une vie à lire des romans ou encore apprendre tout les secrets de l'univers, tout simplement parce qu'apprendre est l'une des choses les plus formidables que l'on puisse faire.

Oui mais voilà, quand, comme moi vous étudiez le commerce, vous n'apprenez pas pour apprendre dans le sens le plus simple du terme, vous apprenez pour trouver un métier par la suite, de préférence un métier où vous gagnerez bien votre vie. Apprendre est un des moyens qui vous permettra plus tard de profiter de la vie. Il n'est pas la finalité de votre parcours, mais une étape pour arriver au stade suivant. Oui mais quel stade ?


Parce qu'en y réfléchissant bien ce que j'apprends aujourd'hui et ce que j'apprendrai demain ne me permettra que de faire un travail peu intéressant qui représentera plus de la moitié de ma vie, voire plus encore en ne comptant que le temps que je passerai éveillé. Cette étape, ce moyen, représentera la quasi totalité de ce parcours, et en ce terme il pourrait être considéré comme la point d'orgues, le paroxysme de ma vie, que je le veuille ou non.


Cela je sais pourquoi je le fais, et pourquoi je le vois de cette manière. La vie a un coût et il semble impensable de s'en affranchir. Il me faut donc réussir afin de ne pas être dans le besoin, ne serait ce que pour bien manger et être à l'abri, au chaud, dans une maison confortable. Pourtant ce que ce moyen m'apporterait en terme financier je l'utiliserai pour faire autre chose, l'antithèse d'une vie coincée dans un bureau. Mon rêve ultime étant de voyager, rencontrer des gens et apprendre d'eux, de leurs expériences, de leurs défaites et de leurs victoires.


Alors pourquoi ne pas prendre cette direction ? Pourquoi ne pas se lancer dans l'inconnu et faire de mon métier cette finalité ?


Sans doute la peur de ne pas y arriver, sans doute ce risque important de rater et de se retrouver en marge de cette société dans laquelle j'ai grandi. Cette perte de repères, sortir de mon environnement social et se retrouver seul dans une seconde dimension de la société. Rares sont ceux qui vivent de leur passion, encore plus rares sont ceux qui réussissent. Oui mais voilà: réussir. Comment ? Dans quelle mesure ? De quelle manière ? Mon environnement social a son influence et je ne peux que voir l'idéal d'une autre voie en termes de réussite financière.


Alors il ne reste que peu de solutions, je peux essayer de trouver une finalité dans le moyen qu'est mis à ma disposition à travers mes études de commerce, tenter un bout de chemin sur une seconde voie ou alors devenir libraire.


Oui Libraire, comme ce que j'avais répondu cette nuit là...

3.2.11

Film for schmucks

Un diner de cons, un film complètement con. Il semblerait que l'océan atlantique a un effet particulier sur l'esprit de ceux qui le traversent. Une telle migration ne peut vraisemblablement pas laisser indemne, et c'est bien là la conclusion que je fais après avoir visionner ce film nul, long et vraiment pas drôle.





Je suppose que les gags, les blagues et les quiproquos ont été réalisé afin de faire rire les gens dans cette video. Triste. Pourtant je suis bien l'un des premiers à dire que les Français ne sont pas forcément beaucoup plus malin, mais force est de dire que Dinner for Schmucks contrarie mes pensées.

Steve Carrell, égal à lui même, joue le même rôle que dans The Office. Un être perdu qui n'a pas d'ami, pas de vie sociale et qui pense faire le bien en étant honnête avec tout le monde. S'ensuit une chaîne de péripéties moins comiques les unes que les autres. Les moments clef du film original ne sont peu ou pas repris, sans doute trop compliqué pour l'Américain moyen de l'Arkansas. À la place le film utilise des personnages sortis d'un cirque. Alors certes on rigole de temps en temps à quelques gags, on s'afflige devant la lourdeur des traditionnelles scènes de "morale" Hollywoodienne et l'happy end pathétique nous laisse sur une bonne note. Loin de la dureté des films et même de certaines comédies françaises.



Les francais ne sont pas stupides
Geüpload door plombe. - Nieuwscontent direct van de pers.


Comme quoi ce film a dû en faire rire d'autres de ce coté ci de l'Atlantique.

Je vous conseille quand même de lire ceci: la Manipulation !

Voilà je m'en vais sur ce dernier mot, regarder des films intelligents et complexes, avec des acteurs aux regards graves, enchainant les gauloises sur une composition de Tiersen, parce que moi ce soir je suis celui qui invite.

Bonsoir.

1.2.11

Jour sans

Il y a des jours comme ca où rien ne marche. On se pointe à la bibliothèque sans son bouquin de cours, on oublie ses stylos (le sur-ligneur jaune si cher a Mme prof de Français de 5e) et en plus de cela sa calculatrice, alors que le soir même on a un examen. La vie est ainsi faite de journées sans. Et même lorsqu'on arrive a récupérer par miracle une calculatrice avant d'entrer dans la salle, on apprend durement qu'on a oublié dans un coin de sa tête les formules qui auraient pu rendre service. C'est comme cela. On devrait fêter ces jours là. Les rendre fériés et rester au lit.

Alors oui cela serait génial un jour férié, comme ca, de temps à autre, quand cela nous arrange. Certains d'entre vous me diront, oui mais alors, tête de pancake, comment est ce que tu pourrais faire pour te rendre compte que c'est une journée sans ? Certes, et je veux bien le comprendre, il parait difficile, tout en restant dans son lit, d'affirmer le fait qu'une journée X soit une journée merdique. En meme temps il semble quand meme tres convenable de se decider avant de sortir du lit, et ce afin de prendre le moins de risques, de décréter journée "sans" avant même d'en être sur à cent pour cent.

En effet quel serait votre malheur que de vous levez un jour, de préparez vos affaires, à savoir un sac en bandoulière, un sac a dos, un sac plastique et une raquette de squash. De partir de chez vous, prendre le tram vers la gare numéro 1 et de rater votre train à une petite minute (soixante secondes rendez vous compte !). Rien. Même pas un Big Mac ! Mais encore motivé vous prenez donc un tram pour aller à la gare numéro 2 (Centraaaaal) parce qu'il y a plus (comme dans d'avantage) de trains qui partent de cette dernière. C'est à ce moment qu'entre la plate-forme de tram et la quai du train vous piquez un sprint à travers le hall. Et BIM ! Raté ! Le suivant est dans un demi-heure, il fait froid, ca vous demange l'entre jambe, alors vous prenez un autre tram pour aller à la gare numéro 3 (Le quai de la hollande). Où là vous êtes sûr qu'il y aura au moins un train qui vous attendra. Vous arrivez dans le hall, regardez les horaires, il y a un train dans une minute. Sapristi ! Un autre sprint. Vous courez comme si la Terre s'ouvrait derrière vous. Comme si vous etiez sur le point de vous faire manger tout cru par la dinde de noël. Le quai s'ouvre à vous. Un train à droite, un train à gauche. Il faut choisir. La reflexion n'est pas possible, les trains sifflent. Vous sautez dans le train sur votre droite. Heureux. Vous l'avez eu se train. Les portes se referment. Le train s'élance.

Il 's'élance dans le mauvais sens.

En voila une erreur que vous auriez pu éviter en restant bien au chaud dans votre lit. Malheureusement il a fallu que vous testiez les éléments pour voir si ils étaient avec où. Envers et contre tous. Un peu comme aujourd'hui, ou je ne sais que trop quoi écrire sur ce blog. Je vous laisse, ami lecteur, avec se sentiment de balade incohérente que peut procurer une soirée arrosée lorsqu'on se la remémore...

A vous l'antenne.

5.1.11

Inception

A l'origine il n'y avait rien. Le vide. La vie n'existait pas. Il n'y avait pas de réalité. Il y avait encore moins de rêve. Étrange que l'on puisse dire que le rêve existe. Existe-t-il réellement ? Cette question est encore plus étrange. Comment peut on demander sur un ton inquisiteur si le rêve, l'anti-thèse de la réalité, existe relativement à la réalité. Certes tous autant que nous sommes ont eu à faire avec des rêves d'un réalisme foudroyant. Mais n'avons jamais tous sut que le rêve était rêve alors qu'il est autant que la réalité une projection neuronale. La frontière est floue, et depuis toujours elle est un méandre inextricable d'histoires...

Commençons d'abord par nous réveiller ! Prenez votre main droite, celle qui se trouve sur votre souris ou votre pad. Lentement mais surement dirigez là vers votre main gauche. Posez cette dernière la paume vers le bas sur votre table/bureau/cuisse et avec l'index et le pouce de votre main droite pincez fortement: AÏE ! Vous êtes réveillez. Rien ? Veuillez consulter un médecin dans les plus brefs délais.

Ceci étant fait, nous pouvons continuer notre discussion sur le rêve, et rien de tel que de se remémorer ce que l'on nous a dit sur les rêves lorsqu'on était petit. Je me rappellerai toujours de ce dessin animé qui expliquait que le rêve était le processus de classification des images que nous avions vu pendant la journée et, pour cette raison, nous rêvions souvent de choses que nous avions faites durant la journée passée. La seule différence étant que nous étions amenés a mélanger plusieurs partie de notre éveil au sein d'un même songe (j'ai enfin trouvé un synonyme à "rêve"). Ceci pouvait créer quelque fois des cauchemars car ces visions ne correspondaient pas à la réalité, en quelque sorte une perte de repère était générée.

Comme dans la réalité celle-ci est angoissante. C'est à peu de chose près le maitre mot du film Inception. En gros tout le film ou presque se passe dans des rêves qui mélangent différents éléments de la réalité, l'idée de départ étant de vouloir nous perdre et de nous fournir des sensations fortes. Malheureusement le film échoue lamentablement de ce coté ci. Personne n'ayant jamais pu rêver de choses aussi complexes et complètes. On ne retrouve pas le monde propres aux songes, à la fois immense car infini, flou de part son imprécision et petit à cause de l'étroit espace qui y est représenté. Les rêves mis en place par l'équipe de Dicaprio font appels à des scènes de déjà vu, que ce soit une fusillade dans New York ou une fusillade dans une base militaire en Alaska. Alors certes ces scènes (les passages dans l'hotel à la pesanteur particulière) sont bien faites mais ne servent pas le titre du film.

Parce qu'au final, après être parti sur la possibilité ou non de créer une idée dans l'esprit d'autrui, on finit par un énorme film de baston Hollywoodien qui se finit dramatiquement par la guérison psychologique de notre héros. Alors moi je veux bien, et d'ailleurs j'ai passé un agréable moment a regardé ce film, mais pas besoin de me faire tout un speech sur les rêves, la réalité et la mémoire, qui est quand même assez laborieux à suivre au milieu de 143 scènes d'actions. A la fin du film je me suis même fait la réflexion : mais qu'est ce que je suis con à avoir voulu comprendre toute cette histoire.

A part ca on notera que Dicaprio joue le même rôle a peu de choses près que dans Shutter Island de Scorcese. Ce dernier film amenant un bien meilleur raisonnement sur l'interprétation d'un rêve en tant que réalité et sur la réalité en elle même ("vivre tel un monstre ou mourir en héros?"). Sur le même sujet Inception est bien loin de Matrix qui fut pourtant un gigantesque blockbuster avec une bonne dose d'action et qui amenait une réflexion beaucoup plus profonde sur la perception d'un songe en tant que réalité. On notera aussi que notre égérie Française, j'ai nommé Marion Cotillard, outre le fait qu'elle a un vilain accent Français se fait allusionner (du verbe "Faire Allusion") de toute part à chaque fois que la chanson de réveil sonne (c'est du Piaf). Bref Inception n'est surement pas le film de l'année, comme les lecteurs-du-monde.fr-qui-votent ont voté.

Reste que la fin pose une question essentielle: le niveau 0 du film est il la réalité ou un rêve ? A savoir si cette histoire tourne rond... ou pas.

Teddy Polar Bear, la tête à l'envers...