7.11.11

Dusk till Dawn

Je m'attelle calmement dans le canapé. L'arme à la main, j'appuie sur des morceaux de caoutchouc. Les images défilent, s'entrecoupant à des moments inopportuns: "Hier une jeune fillette de huit ans a..." "passé le ballon à..." "Gad Elmaleh dans son sketch des..." "policiers..." "et il MARQUE!" "Steve, j'ai décidé de partir..." "c'était un homme sans histoire, il..." "a pris le gardien à contre-pied..." "pendant que vos petits oignons reviennent..." "vide ta caisse, file moi le blé!". Un samedi soir à la maison comme un autre.

Pourtant après quelques minutes de cadavre exquis je me suis dit qu'il fallait que je prenne une décision importante, faire un choix pour la soirée, un choix qui ne m'autoriserait pas de retour en arrière ce soir là. Je tombe alors sur un film qui arbore fièrement la pastille interdite au moins de 16 ans.



Le temps de passer le film en anglais, de lire la synopsis trouvée sur internet, et je prend la décision qui fait flipper tant de monde les samedi soirs chez eux: je vais regarder ce film là!

De toute façon avec un pastille comme celle-ci ce film va forcément produire un effet quelconque sur moi. Soit il va me choquer ou me faire peur, et dans ce cas j'aurai ma dose de divertissement, matière à réflexion pendant la nuit ("Y a-t-il un vampire sous mon lit?" ou "N'est ce pas horrible que de mourir les yeux désorbités, le nerf optique emplie de carburant grésillant sous la douce flamme d'un briquet?") et une discussion prenante pour impressionnée mes congénères masculins sur les films les plus horribles et/ou moralement dérangeant qu'on ait vu. Ou alors, deuxième possibilité, ce film est tellement nul que je vais me taper des barres pendant que des kilolitres (dix fois plus que des hecto, NDR) d'hémoglobine aspergent les protagonistes malheureux du film.

Dusk till Dawn rentre dans la deuxième catégorie.

En même temps ce n'est pas très surprenant. Rodriguez à la barre, Tarantino en scénariste et acteur et Clooney, jeune, en tant que voleur recherché par la police. Le tout avec une famille de pasteur en vacances dans le Texas, légèrement niaise et quelque peu naïve. Ça sent le bon vieux nanar. Je passe sur la première partie du film et j'arrive directement à l'orgasme nanaresque du soir: ce beau monde se retrouve pris au piège dans un bar remplie de vampires et de vampiresses (ma fois fort jolies, <3 Salma Hayek) au milieu du désert mexicain. À partir de ce moment c'est effusions de sang, de coups de chaises et de coups de revolver.

Je suis totalement absorbé par le film, j'éclate de rire à chaque fois que mes héros trouvent un moyen encore plus original de tuer un vampire et je prends mes paris sur les survivants. Ce qui est quand même l’attraction première du nanar du samedi soir. Pendant que les scènes continuent, mes choix s’avèrent judicieux, malheureusement une surprise de dernière minute me coûte le tiercé gagnant et je me retrouve avec un taux de réussite de seulement un sur deux. Sapristi.

Bref, j'ai quand même fait un bon choix. Ce qui n'est pas le cas du film de deuxième partie de soirée, avec Aniston et Bateman, dont je ne vous donnerai même pas le titre, tellement il est nul.

Sur ce je vous laisse.