16.10.10

Moon

Moon, aussi connue sous le nom de Lune. Cette entité troublante, abstraite, que l'on aperçoit par temps clair au dessus de nos têtes. Blanche, elle représente la pureté. Énigmatique, elle ne sort que la nuit, là où tout les hommes s'endorment. Croissante, elle est élégante. Ronde, elle est inquiétante. Elle est l'objet de toutes les fascinations depuis longtemps, du moins jusqu'à ce jour de Juillet 1969, où l'indication "Luna Incognita" fut retirée de la carte de l'espace. La Lune, conquise, due alors abdiquer et laisser sa place, dans l'imagination et les fantasmes de la foule, à une autre planète: Mars la Rouge.

Depuis les films de sciences fictions se sont toujours tournés vers cette dernière et il est bien rare de retrouver un film qui déroule son histoire sur la Lune. L'imaginaire des adultes, de la science en général, a poursuivi son chemin vers la conquête d'horizons plus lointains. Étonnamment en tant qu'enfant j'ai toujours était fasciné par cette chose circulaire qui traine avec elle quelques taches de rousseurs sur ses joues. Un visage me disait-on, quand j'étais petit, qui viendrait me manger la nuit si jamais je me levais trop tôt. Ou encore ces rares fois où sans aucune autre lumière la Lune éclairait comme en plein jour, marcher sans lampe torche en pleine montagne devenait alors jouissif.

Avant-hier j'ai donc regardé Moon, un film dont je n'avais jamais entendu parlé auparavant. Un Huis-clos intense entre un humain reclus sur soi même pendant 3 ans et une machine si humaine qui fait tout pour le protéger, l'aider. Sam Bell, seul, vit tant bien que mal sa solitude, il mène une vie pleines d'habitudes dans cette base spaciale éclairée aux néons. La lumière est partout dans ce bâtiment futuriste, ni violente, ni tamisée, elle occupe l'espace laissé vide par les hommes, comme pour essayer de combler cette absence dont souffre Sam. Tout est automatisé pour rendre la vie de notre homme encore plus simple, et pourtant elle rend cet humain si dépendant de la technologie que sa vie ne se résume plus qu'à une suite de hobbies: il cultive des plantes auxquelles il parle comme à des chats, construit une maquette en bois de son village d'origine et regarde sans cesse les mêmes messages envoyés par sa femme restée sur Terre.

La première partie du film s'interroge sur la solitude qu'un homme puisse endurer, avant de basculer violemment dans le pur récit science-fictionnaire. Car se Sam est enfermer sur cette planète pour superviser l'extraction d'un minerai dont l'énergie est primordiale a la survie de l'espèce humaine sur Terre. Sam est en effet sous contrat avec une grande multinationale, et malheureusement pour lui, la fin de son contrat approchant, il apprend qu'il n'a jamais était question de le ramener à la maison. Et je suis obligé de m'arrêter là, de peur de vous en dire trop.

C'est l'un de ces rares films qui avancent lentement, dans le calme, où l'acteur principal porte a bout de bras notre voyage intersidéral. Les changements de caractères, ses états d'ames et son aspect physique rendent le film effrayant de réalisme et l'on mesure à chaque scène la torture infligée à l'esprit de notre ami humain, isolé puis désabusé. La force avec laquelle il veut comprendre, agir et sortir de cette mécanique implacable est intense, et même si le film peut sembler lent par moment il impose une réflexion interne importante.

Je ne peux que vous conseiller un film comme celui-ci, une perle de science fiction, dans le sens original du terme.

A bon visionneur, salut.

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