18.10.10

American Pie Versus G.I. Joe

Mesdemoiselles, mesdames et messieurs, bonsoir. Bienvenue dans l'antre du combat cinématographique, sur le ring des affrontements hollywoodiens, au milieu de l'arène des combats improbables.

Asseyez vous confortablement, attachez vos ceintures (non je déconne), ouvrez vos paquets de pop corns et faites siffler les pailles en plastiques. Ce soir, à ma droite, venu de nulle part, et pourtant onniprésent, l'élégance et la légèreté incarnés, le colosse multi-récidiviste, le spécialiste de l'ado pré-pubère, j'ai nommé : AMERICAN PIE: The Book of Love ! Face à lui ce soir, un concurrent tout jeune mais qui a déjà fait ces preuves, spécialiste de l'action, professionnel de la cascade, champion de l'effet spécial et de l'invraisemblabilité (tellement que ce mot en devient meme invraisemblable, imprononçable, que dis-je, inabordable), restera-t-il imbattable ? J'ai intitulé GI Joe: the Rise of Cobra !

Les deux films se serrent la patte, l'arbitre est en position, les juges sont sur le qui-vive et le public est en folie ! (Didascalie: Bruits intenses d'une foule en délire, cris strident de jeunes femmes, brames d'hommes en rûte, la panoplie complète d'une folle foule)

Et c'est parti mon kiki ! Les deux films prennent leurs distances dès le départ, le round d'observation commence, a ma droite une scène burlesque dans l'air du temps seulement suggérée, à ma gauche un combat qui pétarade dans tout les sens où la physique élémentaire de Newton en prend un coup: ce combat de navets commence sur les chapeaux de roux alors qu'on attend les premières patates entre combattants !

Et Bim c'est le AP qui degaine en premier avec un dénudé sublime sur une poitrine flamboyante, cette plastique est de rêve et c'est un coup de massue... Oh non ! Riposte instantanée de GIJ avec une combinaison en cuir très sexy sur un corps fort charmant, ca fait mal. Et c'est la fin du premier round.

Pendant que les deux films se reposent, l'un en revenant dans ses souvenirs a travers un flashback très guimauve, l'autre présente son équipe de choc dont le poids des cervelles combinées est inversement proportionnel au volume de silicone qui sera dénudé dans la suite du combat. Ca y est la pause est terminée. Round 2, c'est parti.

On sent que ce round va être très hollywoodien, GIJ commence par une scène d'entrainement de ses deux nouvelles recrues, en musique s'il vous plait Maestro, où impossible n'est pas californien. AP encaisse tant bien que mal et riposte avec une scène de bal lycéen où vraisemblablement le ridicule ne tue pas: atterrir la tête la première entre les jambes d'un homme sur le point de lâcher une bombe odorante n'est pas impossible non plus. L'effarement est total dans le public, mais cela fait tout de même son effet et la foule en délire est hilare (cligne thon - oui je sais). Nos deux films continuent le combat et se rendent coups pour coups : une base américaine profonde de 2km au moins en plein Sahara pour GIJ, une maison close burlesque au possible en pleine forêt canadienne où la maitresse de maison parle Français sans une once d'accent québécois pour AP. TABERNACLE: c'est un coup de massue qu'inflige GIJ à AP avec une course poursuite phénoménale dans les rues de Paris où une moto a toute allure a traversé l'arc de triomphe et se dirige directement vers la défense avant que la plan suivant ne montre la même moto sur la rive gauche au niveau de l'île de la cité. AP trébuche une première fois et tente avec une bible du sexe rédigée par d'anciens élèves un uppercut pour le moins compliqué. GIJ ne se laisse pas surprendre et riposte avec un tram roulant à la vitesse du TGV en plein PARIS avant de renverser la Tour Eiffel sur l'esplanade du Trocadéro. AP est au sol. Mais sauvé par le gong c'est la fin du second round.

Les deux films prennent places et essayent de comprendre. L'un se demande qui a bien pu renverser la tour Eiffel et mettre à sac tout Paris : il cherche des coupables. L'autre, avec le trop plein de cervelle accumulée en ne faisant pas grève à l'école, met en pratique les préceptes de sa nouvelle religion sur les cheerleaders, et va tenter le tout pour le tout dans le 3e round.

La cloche sonne, et c'est reparti pour un tour. GIJ, sur de son avantage, adopte une position défensive et met les voiles sur la banquise nordique. AP doit faire quelquechose, la tension est palpable, et c'est au cours d'une soirée qu'il dégaine: il attaque GIJ a coups de poitrines dénudées ! Il n'arrete plus, il est devenu fou et multiplie les petits coups, droit, gauche, petites, grosses, silicones, naturelles, c'est une ribambelle ! GIJ ne sait que faire et ce n'est surement pas avec des moto-neiges supersoniques qu'il va faire quelque chose. AP est en bonne posture, il le sent, et attaque maintenant avec des dénudés totaux: qu'ils courent, nagent ou se languissent dans des draps il prend définitivement le dessus, et c'est avec un vomis d'homme sur dos de femme avant une scène de doggy style qu'il porte un coup final. GIJ vacille, il est en grande difficulté, heureusement l'arbitre signale la fin du 3e tour.

Les deux films retournent sur leurs tabourets. GIJ ressaisit vaguement ses esprits en entrant dans une base sous-marine de l'ennemi construite sous la banquise, tandis que AP part en vacances au ski. GONG. C'est le 4e round.

Et bim, GIJ, attaque violemment avec une scène digne d'amour, gloire et beauté : Mlle la méchante, autrefois la femme de M le gentil, retrouve son amour pour lui, alors que M le frère de Mlle la méchante allait modifier génétiquement M le gentil alias M le meilleur ami pour la vie de M le frère de Mlle la méchante quand elle était encore Mlle la gentille. Mais c'est trop de tergiversations, et AP en profite pour envoyer un élan faire l'amour a un homme dans la nuit profonde. GIJ recule, et envoie le paquet pour son dernier coup : la démolition en bonne et due forme de la base sous banquise, c'est un patatras, que dis je, un entre-lac d'explosion numériser. AP a l'arcade sourcilière qui saigne, mais décide d'envoyer son happy ending : ces trois cervelles de moineaux puceaux se font dépuceler avec les femmes de leurs rêves, AP insiste meme avec quelques clichés digne des plus grands... euh... American Pie ?! ET BAM ! Ce temps d'hésitation lui est fatal, GIJ revient à la charge avec une issue joyeuse qui décroche la palme du hollywoodisme : un bisous, une équipe soudée, et tout le potentiel pour un suite.

AP est au sol, il semble avoir perdu connaissance, est ce le combat de trop ? L'arbitre est au dessus de lui, il commence le décomptage, 5, 4, 3, 2, 1, 000000000... GIJ REMPORTE CE COMBAT DE BOXE FANTASTIQUE et confirme par la même occasion son pouvoir, que j'appellerai nanaresque !

C'était Teddy Polar Bear, en direct d'Hollywood,
A vous les studios.

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