4.2.11

What should I do ?

Si l'argent n'était pas un problème, que voudrais tu faire plus tard ?

C'est ainsi qu'au beau milieu d'une soirée je me suis vu poser l'une des questions les plus difficiles qu'il m'ait été donnée de répondre. En soit celle-ci ne pose pas de problèmes évidents. C'est vrai, on pourrait répondre que l'on voyagerait tout le temps, dire que l'on passerait une vie à lire des romans ou encore apprendre tout les secrets de l'univers, tout simplement parce qu'apprendre est l'une des choses les plus formidables que l'on puisse faire.

Oui mais voilà, quand, comme moi vous étudiez le commerce, vous n'apprenez pas pour apprendre dans le sens le plus simple du terme, vous apprenez pour trouver un métier par la suite, de préférence un métier où vous gagnerez bien votre vie. Apprendre est un des moyens qui vous permettra plus tard de profiter de la vie. Il n'est pas la finalité de votre parcours, mais une étape pour arriver au stade suivant. Oui mais quel stade ?


Parce qu'en y réfléchissant bien ce que j'apprends aujourd'hui et ce que j'apprendrai demain ne me permettra que de faire un travail peu intéressant qui représentera plus de la moitié de ma vie, voire plus encore en ne comptant que le temps que je passerai éveillé. Cette étape, ce moyen, représentera la quasi totalité de ce parcours, et en ce terme il pourrait être considéré comme la point d'orgues, le paroxysme de ma vie, que je le veuille ou non.


Cela je sais pourquoi je le fais, et pourquoi je le vois de cette manière. La vie a un coût et il semble impensable de s'en affranchir. Il me faut donc réussir afin de ne pas être dans le besoin, ne serait ce que pour bien manger et être à l'abri, au chaud, dans une maison confortable. Pourtant ce que ce moyen m'apporterait en terme financier je l'utiliserai pour faire autre chose, l'antithèse d'une vie coincée dans un bureau. Mon rêve ultime étant de voyager, rencontrer des gens et apprendre d'eux, de leurs expériences, de leurs défaites et de leurs victoires.


Alors pourquoi ne pas prendre cette direction ? Pourquoi ne pas se lancer dans l'inconnu et faire de mon métier cette finalité ?


Sans doute la peur de ne pas y arriver, sans doute ce risque important de rater et de se retrouver en marge de cette société dans laquelle j'ai grandi. Cette perte de repères, sortir de mon environnement social et se retrouver seul dans une seconde dimension de la société. Rares sont ceux qui vivent de leur passion, encore plus rares sont ceux qui réussissent. Oui mais voilà: réussir. Comment ? Dans quelle mesure ? De quelle manière ? Mon environnement social a son influence et je ne peux que voir l'idéal d'une autre voie en termes de réussite financière.


Alors il ne reste que peu de solutions, je peux essayer de trouver une finalité dans le moyen qu'est mis à ma disposition à travers mes études de commerce, tenter un bout de chemin sur une seconde voie ou alors devenir libraire.


Oui Libraire, comme ce que j'avais répondu cette nuit là...

1 commentaire:

  1. Belle plume Aurélien.

    Alors pourquoi...? Sans doute la peur de ne pas y arriver, sans doute ce risque important de rater et de se retrouver en marge de la société.

    Y arriver. Mais où et vu par quelle âme?
    Rater. Mais comment et aux yeux de quelle plèbe?

    Il est Homme dans son Combat. Et à ceux et celles qui chantent en cœur Vae Victis, crions Malheur au déserteur d'une bataille qui lui est consciemment inévitable.

    “The individual has always had to struggle to keep from being overwhelmed by the tribe. If you try it, you will be lonely often, and sometimes frightened. But no price is too high to pay for the privilege of owning yourself.”

    Au plaisir de partager, à nouveau, une discussion éveillée avec toi mon ami.

    Barnabé

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